En tant que freelances, le syndrome de l’imposteur vient régulièrement taper à notre porte !
Personnellement, il m’a particulièrement impactée lors de mon lancement en freelance. Dans cet article, je te partage mon expérience personnelle et t’explique comment le syndrome de l’imposteur a freiné mes résultats.
Est-ce que c’est possible de se débarrasser du syndrome de l’imposteur ?
Nous avons déjà parlé du syndrome de l’imposteur dans l’épisode de podcast n°8. À l’intérieur, je te donne des pistes pour réussir à le dompter et à avancer dans tes projets.
Je t’invite à l’écouter pour en savoir plus.
Alors, peut-on s’en débarrasser ?
Honnêtement, je ne pense pas qu’on puisse l’éliminer totalement.
Même si notre activité grandit et que l’on se sent plus à l’aise face à certaines actions, de nouvelles situations feront surface. Et de nouveau, on sera débutant, on se sentira ignorant. C’est donc normal de ressentir ce syndrome de l’imposteur de temps en temps, peu importe notre expérience.
N’oublie pas que ces situations sont là pour te faire grandir. Parce que le propre de l’être humain, c’est d’évoluer.
Syndrome de l’imposteur: mon expérience personnelle
Mes débuts en freelance
Le syndrome de l’imposteur nous touche tous ! Et bien sûr, je n’ai pas échappé à la règle…
Lorsque j’ai décidé de devenir freelance, je savais pourquoi je le faisais. Pour mon fils.
Ma seule préoccupation était d’être là pour lui quand il en aurait besoin. C’était ma priorité.
C’est d’ailleurs pour ça que je n’étais absolument pas pressée de trouver des clients au départ.
Quand j’ai décroché ce fameux premier client, il m’a expliqué qu’il voulait absolument que je travaille dans ses locaux. Je ne voyais pas bien l’intérêt, car il me mettait seule dans un bureau vitré toute la journée… En réalité, il avait besoin et surtout l’habitude d’avoir ses collègues à côté. Qu’ils soient freelances ou non.
Personnellement, je n’avais pas envie de travailler sur place. Pourtant les locaux n’étaient pas très loin de chez moi, je pouvais y aller en 30min. Mais je préférais sans hésiter travailler de chez moi.
Mais j’ai accepté cette mission par peur de perdre mon client…J’ai donc été travailler dans les locaux de l’entreprise.
Jusqu’au jour où on s’est retrouvés confinés.
La mission était toujours en cours et mon fils avait 7 mois. Le plan était de travailler dès qu’il s’endormait. Mais dans les faits, il dormait très peu et cette période s’est avérée très compliquée pour moi. Pour avancer sur le projet de mon client, je le mettais dans son parc à côté de moi. Et parce que mon client ne m’appelait jamais avant 18h, mes journées pouvaient être très longues…
Je me souviens encore de son regard en mode “pourquoi tu ne joues pas avec moi ?”. Oui j’interprète, mais je t’assure qu’il a un regard très expressif ! Et maintenant qu’il parle, il me le dit vraiment et toujours avec ce même regard. (La différence c’est qu’aujourd’hui la raison n’est plus mon travail.)
L’impact sur ma vie personnelle
Avec le recul, je réalise que je ne me posais aucune limite. Je laissais mon travail complètement déborder sur ma vie personnelle. Pourtant, pour rappel, je m’étais lancée en freelance pour avoir plus de temps pour mon fils.
Plus tard, j’ai trouvé d’autres clients, mais je ne posais toujours pas de cadre…
Je me souviens d’une période où j’étais particulièrement stressée par le travail. Je donnais tout pour mes clients, mais à l’heure où mon fils rentrait de chez l’assistante maternelle, je n’avais plus d’énergie.
Le moindre petit truc me faisait péter un câble…Et les soirées finissaient rarement dans le calme.
Parce que je n’ai pas su m’affirmer auprès des autres, ma famille en pâtissait. Je passais des heures à travailler, au point de ne plus avoir de temps pour mon copain.
J’en profite d’ailleurs pour faire une petite aparté. Si tu deviens freelance et que tu es en couple avec une personne qui ne l’est pas, fais attention à la place que tu donnes à ton travail.
Mon copain m’a souvent demandé “mais pourquoi est-ce que tu ne le dis pas aux gens que cette situation ne te convient pas ?” sauf que je n’avais pas réponse à donner. Je ne le savais pas moi-même.
Au fond, j’avais bien trop peur de ce qu’on pourrait penser de moi, je ne voulais pas paraître méchante, surtout qu’on m’a beaucoup reproché ma franchise par le passé. J’ai même perdu l’opportunité d’une rupture conventionnelle pour cette raison et j’avais peur de perdre de nouvelles opportunités si je posais un cadre.
Le syndrome de l’imposteur et la relation avec les autres
Pendant mon parcours de freelance, j’ai rencontré de fabuleuses personnes, mais pas seulement. J’ai aussi croisé le chemin de personnes qui ont jugé bon de me mettre des bâtons dans les roues.
Je l’ai très mal vécu sur le moment et c’est également quelque chose qui a impacté ma vie personnelle. Si c’est quelque chose qui t’arrive aussi et que comme c’était mon cas, tu passes ton temps à ressasser les événements, tu ne feras du mal qu’à toi.
Parce que ces personnes ne pensent pas à toi le soir quand elles sont chez elles…
Quand j’ai lancé mon podcast et que j’envisageais d’accompagner plus tard au lancement en freelance, une personne m’a demandé qui j’étais pour accompagner les autres. Que tant que je n’aurai pas 10 ans d’expérience, je ne pourrais pas le faire. D’autres m’ont dit que ça ne marcherait jamais…
Et qu’est-ce que j’ai fait ? Je les ai écoutées et j’ai mis ces idées de côté. J’ai laissé leurs remarques nourrir mon syndrome de l’imposteur, qui prenait clairement le dessus sur mes décisions.
Il m’a fallu énormément de travail sur moi pour réussir à oser proposer un accompagnement sans avoir 10 ans d’expérience en tant que freelance. Heureusement que j’avais 8 ans en formation derrière moi pour me rassurer un peu !
Et je ne te parle pas des missions où certains clients m’ont carrément manqué de respect et où je n’ai rien dit par peur qu’ils me créent une mauvaise réputation. Ou que j’ai eu des opportunités de prendre la parole dans des webinaires que j’ai simplement refusé parce que je ne me sentais pas légitime.
L’impact du syndrome de l’imposteur sur tes résultats
Quand tu as le syndrome de l’imposteur et que tu t’en contentes, tu ne vis pas. Tu n’es pas toi-même, tu ne te donnes pas toutes tes chances, tu réduis ta confiance en toi et ton estime de toi.
Et de fait, quand tu as une faible estime de toi, tu ne diriges pas ta vie, tu laisses les autres la diriger.
Si tu as identifié que tu avais ce syndrome et que tu ne fais rien pour passer outre, c’est que tu te confortes dans une zone qui est confortable pour toi. Oui, on peut être confortable dans le malheur ou le mal-être. Une personne me l’a clairement dit en coaching et je l’ai moi-même vécu.
L’inconnu nous fait peur et c’est normal ! Parce qu’on sait comment on se sent quand ça ne va pas dans notre vie actuelle, alors qu’on ne sait pas ce qu’on ressentira si on agit et que l’on ose concrétiser nos projets.
Mais en le refusant et en le fuyant, notre vie passe sous nos yeux.
Je ne sais pas ce qui est important pour toi dans ta vie. Je te propose de t’en rappeler chaque matin et d’orienter ta journée en fonction de tes propres priorités.
J’aimerais aussi que tu te demandes: quelle personne est-ce que tu es quand tu laisses les autres ou le syndrome de l’imposteur diriger ta vie ? Si tu aimes cette personne et que ta vie te convient, c’est ok. En revanche, si elle ne te plait pas, tu as la possibilité et la responsabilité de changer ça.
Pour finir cet article, je te propose de réfléchir à la personne que tu es, mais aussi à celle que tu voudrais être et à te rappeler combien te coûte ton syndrome de l’imposteur.
Cette réflexion ne sera sans doute pas confortable mais une fois que tu verras la chose de façon globale, tu auras toutes les cartes en main pour décider laquelle tu voudras jouer.